L'agence spatiale russe Roscosmos a reconnu vendredi une "légère" hausse de la température à bord d'un vaisseau arrimé à la Station spatiale internationale (ISS), selon elle sans danger, deux jours après une fuite potentiellement due à un impact de micrométéorite.
Problem with Soyuz MS-22 on the ISS right now! pic.twitter.com/V4Ymvnn2D1
— Chris Bergin - NSF (@NASASpaceflight) December 15, 2022
"Léger changement de température"
Selon Roscosmos, des spécialistes du centre de contrôle des vols et les cosmonautes à bord de la station ont "effectué un certain nombre de tests des systèmes du vaisseau spatial habité Soyouz MS-22, notamment en mesurant la température dans l'espace de vie du vaisseau". La température sur ce vaisseau russe arrimé à l'ISS est de +30°C, a précisé Roscosmos sur Telegram.
"Il s'agit d'un léger changement de température", a poursuivi l'agence spatiale russe, qui affirme que cette situation "n'est pas critique pour le fonctionnement des équipements et le confort de l'équipage de la station". Elle "ne constitue pas une menace pour la vie et la santé des cosmonautes", a-t-elle encore précisé. "Le régime de température requis dans l'espace habitable du vaisseau spatial Soyouz MS-22 est maintenu au moyen du segment russe de l'ISS", a également appuyé Roscosmos.
Une fuite causée par une micrométéorite ?
La fuite sur le Soyouz MS-22, qui est survenue mercredi lorsque les Russes Sergueï Prokopiev et Dmitri Peteline se préparaient à une sortie dans l'espace, pourrait avoir été causée par un impact de micrométéorite, selon Roscosmos. Sur des images retransmises par l'agence américaine Nasa, on pouvait clairement voir un jet de particules blanches s'échapper abondamment dans l'espace -- a priori du liquide de refroidissement.
Cet incident suscite l'inquiétude concernant le vol de retour sur Terre des deux cosmonautes russes et de leur collègue américain Frank Rubio, prévu en mars 2023 à bord du Soyouz. Quatre autres personnes sont actuellement à bord de l'ISS: la Russe Anna Kikina, les Américains Nicole Mann et Josh Cassada, et le Japonais Koichi Wakata. L'ISS constitue l'un des rares champs de coopération encore en cours entre Moscou et Washington depuis le début de l'offensive russe en Ukraine, déclenchée le 24 février, et les sanctions occidentales qui ont suivi.