De nouveaux tests ADN, effectués à la demande de l'Eglise orthodoxe russe, ont confirmé l'authenticité des restes du dernier tsar russe Nicolas II, a annoncé mercredi le Comité d'enquête russe dans un communiqué.
Mâchoire et vertèbre. Les restes du tsar Nicolas II et de sa femme Alexandra, enterrés à Saint-Pétersbourg, l'ancienne capitale impériale en Russie, "ont été exhumés dans le cadre de la réouverture de l'enquête sur les circonstances de la mort de la famille impériale", a indiqué le comité, chargé de l'exhumation. Des échantillons de l'ADN ont été prélevés sur la mâchoire inférieure de Nicolas II et de son épouse Alexandra, ainsi que sur la vertèbre cervicale du dernier tsar russe, a-t-il précisé.
Concordance avec l'ADN de son père Alexandre III ? L'examen de ces échantillons a notamment montré qu'ils "coïncidaient avec ceux prélevés sur la (dernière) chemise de Nicolas II qui portait des traces de sang" après l'exécution de la famille impériale en 1918 par les Bolchéviks, selon le communiqué. "Ces tests confirment une fois de plus l'authenticité" de ces restes, souligne-t-il. Toutefois, "les examens seront poursuivis", ajoute le comité. Les experts vont en effet procéder à des expertises génétiques supplémentaires pour comparer les restes de Nicolas II avec notamment celui de son père, le tsar Alexandre III, qui repose lui aussi à Saint-Pétersbourg, afin d'"obtenir une conclusion définitive hautement fiable".
Enquête ouverte en 1993. L'enquête sur les circonstances de l'assassinat de Nicolas II et sa famille a été rouverte en septembre à la demande de l'Église orthodoxe russe, qui a longtemps exprimé des doutes sur l'authenticité des ossements considérés comme ceux des Romanov. Entamée en 1993, l'enquête avait été close en janvier 2009 faute d'avancées significatives, une décision jugée illégale en 2010 par un tribunal russe.