La France se donne les moyens pour observer ce qu'il se passe au-dessus de nos têtes. Le nouveau logo de ce qu'on appelle désormais "L'armée de l'air et de l'espace" va être dévoilé ce vendredi. L'espace est le cinquième domaine de confrontation militaire après la terre, l'air, la mer et le cyberespace. Dans la loi de programmation militaire (2019-2025), le budget consacré à ce nouveau domaine est de cinq milliards d'euros. Un enjeu pour le futur, car s'il y a actuellement 2.000 satellites dans l'espace, ils seront quatre fois plus dans cinq ans.
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Une évolution des pratiques militaires nécessaires pour faire face aux menaces qui s'accumulent, de plus en plus variées. "Ça va de la menace cyber, à la menace de destruction totale avec des missiles. Et au milieu de tout ça, vous avez des menaces de brouillage, d’espionnage, vous avez des satellites espions, des satellites kamikazes, vous avez des satellites qui peuvent venir avec des bras articulés pour arracher un élément d’un autre satellite et tout simplement le tuer", explique le général Friedling, chef du commandement de l'espace.
Des locaux à Toulouse
Bien se protéger passe par la surveillance, et la capacité de savoir détecter et d'identifier assez vite un objet spatial, pour savoir s'il est ami ou ennemi. Il sera également bientôt possible de retracer le lieu de lancement d'un engin suspect, rodant autour des appareils français.
Le commandement de Espace, inter-armée, sera installé d'ici cinq dans un lieu unique : des locaux neufs à Toulouse, à côté du CNES. Ses effectifs auront doublé : ils seront presque 500 militaires. Actuellement, le personnel est formé par des civils, afin d'apprendre à piloter leur propre satellites.