Elle va se former à la médecine d'urgence, tout apprendre des systèmes spatiaux ou encore s'entraîner en piscine. Pour Sophie Adenot, nouvelle astronaute française, sélectionnée par l'Agence spatiale européenne en novembre dernier, l'année 2023 s'annonce très dense. Pas de quoi impressionner cette pilote d'hélicoptère de 40 ans dont la vie a été chamboulée depuis l'annonce de sa sélection. Europe 1 a pu la rencontrer à la cité de l'espace de Toulouse, voici quelques jours, peu avant son départ pour Cologne en Allemagne où aura lieu son entraînement en vue de rejoindre la station spatiale internationale (ISS).
"On veut avoir un Européen sur la Lune avant la fin de la décennie"
"Ce sera à peu près un an d'entraînement de base avec beaucoup d'apprentissages, les simulateurs, les voyages à Houston, au Canada, au Japon pour découvrir les différents modules sur lesquels on va opérer. Donc j'ai hâte, à égale mesure, de toutes les expériences qui m'attendent", assure-t-elle. Pour Didier Schmidt, en charge des vols habités à l'ESA, son profil et son programme d'entraînement ont été choisis pour correspondre aux nouvelles ambitions de l'agence européenne.
"Aller vers l'ISS, aller en orbite basse, c'est juste la première étape. La vraie étape c'est la présence autour et sur la Lune. On veut avoir un Européen sur la Lune avant la fin de la décennie. On est en négociations avec la NASA pour faire le troc qu'il faudra de la contribution sur la surface lunaire", développe-t-il. À l'issue de cette formation pluridisciplinaire, Sophie Adenot peut donc espérer être sélectionnée pour une mission spécifique. Un entraînement qui dure généralement deux ans avant le grand décollage.