Après avoir frappé un grand coup début 2019 en faisant atterrir un engin sur la face cachée de la Lune, une première mondiale, la Chine a cette fois fait poser une sonde sur l'astre avec un objectif ambitieux : collecter des échantillons de roche lunaire. Mais outre des enjeux scientifiques, cette mission poursuit aussi des buts très politiques pour Pékin.
Le troisième pays à ramener des échantillons lunaires
La mission Chang'e 5 doit en effet rapporter deux kilos de roche en perçant le sol de la lune jusqu’à deux mètres de profondeur, dans un paysage lunaire gris et parsemé de cratères. La sonde chinoise s’est posée dans une zone où les traces d’activité volcanique sont les plus récentes : un à deux milliards d’années tout de même, mais avec des roches différentes de celles qui ont été rapportées des missions Apollo des années 1970.
La sonde ne va rester que 48 heures à la surface. Si la phase de retour se déroule correctement, la Chine deviendra seulement le troisième pays à ramener des échantillons de la Lune, après les Etats-Unis et la Russie.
#Breaking: The Chang'e-5 successfully landed on the near side of moon, China's National Space Administration (CNSA) announced on Tuesday. pic.twitter.com/Pr27LCIZN4
— China Science (@ChinaScience) December 1, 2020
Objectif : rattraper l’Europe, les Etats-Unis et la Russie
Au-delà de l’intérêt scientifique, les Chinois veulent aussi tester des manœuvres et des nouvelles technologies avec l’idée d’envoyer un astronaute sur la Lune d’ici à 2030. Avec cette nouvelle mission, la Chine veut montrer que c’est un pays avec lequel il va falloir compter dans le domaine du spatial. Elle compte clairement investir dans son programme spatial et rattraper l’Europe, les Etats-Unis et la Russie.