Premières salves de tir avec le Serval. Finis les rustiques véhicules de l’avant blindés, les VAB, place au Serval, un nouveau véhicule blindé équipé d'une tourelle. Ce dernier défilera pour la première fois sur les Champs-Élysées pour la fête nationale. Et avec lui, une page de 30 ans se referme, une nouvelle s’ouvre. "Grâce à sa forme, sa protection et surtout son moteur de 375 chevaux, je peux vous dire que pour l'avoir piloté cinquante heures, de jour comme de nuit, c'est vraiment un outil redoutable. On en est fier", confie le capitaine Jérôme, instructeur au 3ème RPIMa, troisième régiment de parachutistes d’infanterie de marine.
Un défi de taille
Le blindage permet aux soldats de progresser en sécurité, y compris en milieu urbain. "C'est une boîte six et franchement, ça se pilote vraiment comme une voiture. Il faut juste s'adapter aux gabarits. Mais sinon, cela se conduit très bien", détaille un militaire en formation. Les mécaniciens et les logisticiens doivent aussi se mettre à jour. Défi de taille d’autant que le 3e RPIMa fait partie de l’échelon national d’urgence.
C’est dans ce contexte que le chef de corps Benoît Cussac doit dans le même temps conserver ses capacités d’engagement. "En 2023, je suis un tiers de l'année alerte et donc là, évidemment, en un claquement de doigts, ça peut partir. Que ce soit pour évidemment une ouverture de théâtre [de guerre, ndlr], une évacuation de ressortissants, un renforcement d'un front, une intervention sur une crise climatique…", énumère le chef de corps. L’objectif est que l’ensemble du régiment soit totalement formé sur les Serval l’été prochain, avant peut-être une projection en opération extérieure.