Selon l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), 17% des Parisiens ont quitté la ville avant la mise en place du confinement pour ralentir l'épidémie de coronavirus qui sévit en France. Ces calculs, a annoncé le directeur général de l'AP-HP Martin Hirsch, se fondent sur la baisse de la consommation d’électricité pendant 48 heures. Ils avaient pour objectif d'évaluer le nombre de personnes qui seraient susceptibles d’être rapatriées dans les hôpitaux de l’AP-HP en cas de contamination.
L'agacement des habitants en région
Cet "exode" n'a d'ailleurs pas échappé aux habitants d'autres régions, particulièrement agacés par ce comportement. "C'est de l'inquiétude et de l'énervement en fait. C'est les deux à la fois parce que tous les Parisiens sont là. On les voit se balader en ville, aller à la boulangerie, au supermarché", s'agace Nicolas, un habitant d'un village du Loiret interrogé par Europe 1. Ici, les citadins ont rouvert les volets de leurs résidences secondaires "comme si c'était les vacances" regrette-t-il.
Anne Le Brun, la maire de Morlaix dans le Finistère, redoute quant à elle la saturation des structures de santé. "Dans nos territoires, il y a des phénomènes de désertification médicale. Nous sommes à flux tendu en règle générale", explique-t-elle. "Compte tenu de la population qui afflue, on se retrouve avec des hôpitaux qui ne sont plus à la dimension des population hébergées", s'alarme la maire.