Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, a été contraint de quitter le cortège de tête avant que la manifestation syndicale parisienne du 1er mai s'ébranle, après avoir été pris à partie par des radicaux, ont constaté plusieurs journalistes. Interrogé par téléphone par l'AFP pour savoir s'il avait quitté définitivement la manifestation, le numéro un de la CGT a répondu par SMS : "Non, je suis juste un peu en retrait".
Il aurait essuyé des jets de bouteilles
Selon un militant CGT également témoin de la scène à Montparnasse, le leader syndical s'était retrouvé coincé dans des affrontements entre des "black blocs" et des forces de l'ordre. Lorsqu'il s'est replié vers une rue adjacente, il a essuyé des jets de bouteilles "par un groupe d'individus", selon ce témoin.
Juste avant de partir, Philippe Martinez s'était réjoui auprès du journaliste de l'AFP sur place de la forte mobilisation à Paris, où le défilé devait partir à partir de 14h30 de Montparnasse vers place d'Italie. "Les chiffres de mobilisation sont impressionnants", a-t-il dit.
La CGT dénonce les "violences en cours sur Paris"
Philippe Martinez a toutefois critiqué la présence d'"individus qui ne sont pas là pour manifester et empêchent la manifestation de se tenir". "Ce n'est pas très agréable de se faire gazer", a-t-il encore dit, critiquant des "problèmes de coordination" au niveau des forces de l'ordre. "Il a fallu qu'on s'identifie, c'est insupportable !", a encore critiqué Philippe Martinez. Il s'est ensuite entretenu avec les journalistes, vers 15h45.
Philippe Martinez (CGT) à la presse au milieu du cortège : «La police a chargé la CGT, une CGT bien identifiée [...] Il y a un problème et avec le préfet, et avec M. @CCastaner» #1erMai
— Lilian Alemagna (@lilianalemagna) 1 mai 2019
Dans un communiqué, la CGT a dénoncé "fermement les violences en cours sur Paris". "Alors que le cortège intersyndical devait démarrer à 14h30, une répression inouïe et sans discernement a lieu suite aux actes de violence de certains", écrit la confédération.