C'est l'une des échappatoires au "jeudi noir" prévu pour le 5 décembre : le télétravail. Encouragé par le gouvernement, il permettrait de limiter le chaos qui va régner dans les transports en commun et sur les routes. Un message reçu cinq sur cinq par certaines entreprises, comme chez Jouve, entreprise spécialisé dans le numérique, où travaille Nathalie, ingénieure commerciale, qui a "complètement réorganisé [sa] semaine".
Toute la semaine organisée pour pouvoir faire du télétravail jeudi
"J'ai calé en début de semaine tous mes rendez-vous clients, et je travaille de chez moi le 5 [décembre]", précise-t-elle au micro d'Europe 1. En plein inventaire de son matériel informatique, elle devra tout emporter chez elle, dans les Yvelines, le mercredi soir pour pouvoir travailler. "A la maison, c'est très calme, je suis dans un tout petit village. Je vais me mettre sur ma table de salon, et je peux travailler sans problème, avec une très jolie vue sur mon jardin", explique l'ingénieure.
Dans cette entreprise de 800 salariés, la grande majorité fera du télétravail pendant la grève, mais certaines tâches ne pourront pas se faire depuis la maison. "Des collaborateurs travaillent sur des dossiers avec des données sensibles", explique le DRH, Pascal Manczykg. "Et certains clients ne sont pas forcément enclins à accepter que le travail soit réalisé à l'extérieur de entreprise, parce qu'il serait moins sécurisé. Et forcément, les risques de fuites d'informations pourraient être préjudiciables", poursuit-il. Le traitement de ces données pourrait donc prendre du retard, si la grève venait à durer.