Un rapport alarmant. Selon la Fédération Terre de Liens, qui vise à préserver les terrains agricoles, la France rase chaque année 55.000 hectares de terres agricoles, c'est plus de cinq fois la superficie de Paris par exemple. Ces terres sont grignotées par le bétonnage et l'artificialisation des sols. C'est la transformation d'une terre cultivable en route, en zone constructible ou encore en jardin public.
Chaque année, la France artificialise entre 50 et 60.000 hectares. Une surface qui, si elle était cultivée, pourrait nourrir l'équivalent de la ville du Havre. Une dynamique qu'il faut enrayer, estime Coline Sauveran, de Terre de liens, car nos besoins en produits agricoles, dit-elle, ne vont faire qu'augmenter dans les prochaines années.
"Aujourd'hui, il y a une forte demande de relocalisation de l'alimentation, explique-t-elle. "On essaye d'augmenter la part de l'alimentation en bio dans les cantines scolaires, dans les restaurants collectifs, alors que si on continue à dégrader et à utiliser des terres agricoles pour bâtir, pour installer des activités économiques qui dégradent la qualité agronomique de ces sols, on va perdre notre capacité à nourrir la population française".
Objectif : zéro artificialisation en 2050
Pour lutter contre la réduction des surfaces agricoles, le gouvernement s'est fixé l'objectif de zéro artificialisation en 2050. La principale difficulté reste de convaincre les collectivités de repenser l'aménagement urbain pour réduire la conversion des terres agricoles en terre à bâtir.