Un plan d’urgence pour les hôpitaux publics. Voilà ce que demandent les manifestants réunis ce jeudi à Paris et en régions face au projet de loi de finances de la Sécurité sociale. Etudiants en médecine, aide-soignants, médecins seront dans la rue. C'est le cas d'Anne-Claire Raflegeau, infirmière aux urgences du Kremlin Bicêtre. Intervenue sur l’antenne d’Europe 1 à la fin de sa nuit de garde, elle portera un brassard noir en signe de solidarité.
"Nos revendications sont toujours les mêmes, c’est une situation qui dure. On manque de lits pour hospitaliser les patients, les conditions de travail se dégradent d’année en année, et nous sommes en manque d’effectifs", détaille l’urgentiste. Anne-Claire Raflegeau illustre son propos sur le manque d’effectifs en affirmant que 60% de son équipe a changé de service depuis le début de l’année : "La plupart d'entre eux ont changé de métier, certains sont partis dans un autre service. C’est la preuve que l’on souffre dans notre travail."
"L'hôpital public est en danger"
L’infirmière du Kremlin Bicêtre espère que le message passé dans la manifestation sera fort et que la réponse du gouvernement sera encore plus fort. "C’est important de se mobiliser et de montrer que l’hôpital public est en danger, qu’on défend un patrimoine commun, et qu’on est nombreux à défendre tout cela", insiste Anne-Claire Raflegeau.
A Paris, la manifestation partira de Port Royal à 14 heures, passera par le boulevard Montparnasse et la rue de Grenelle avant de terminer sa route sur l'esplanade des Invalides.