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Théo Grévin // Crédit photo : Ludovic MARIN / AFP , modifié à
Pour les 80 ans du Débarquement en Normandie, Europe 1 vous propose de découvrir ou redécouvrir des lieux qui portent encore les traces de cette offensive. Dans ce quatrième épisode, Europe 1 s’est rendue à Omaha Beach ! Elle est l’une des cinq plages du débarquement du 6 juin 1944 en Normandie. C’est sur cette plage, surnommée "Omaha la sanglante", qu’eut lieu l’épisode le plus tragique du D-Day.

Au printemps 1944, les plages sont jonchées de mines et les blockhaus s’entassent sur les falaises qui longent Omaha Beach. Cette plage est l’une des cinq où les Alliés ont débarqué le matin du 6 juin 1944. Henry Houyvet, 12 ans à l’époque, se souvient des mois qui ont précédé le D-Day. "On était souvent bombardé. On s’attendait à quelque chose, mais on y croyait sans y croire", explique-t-il au micro d’Europe 1.

Après des mois de préparation, c'est le grand jour. Le 6 juin, à l'aube, les bombardiers ouvrent le bal et pilonnent la côte pour fragiliser le mur de l’Atlantique jusqu’aux alentours de 4 heures du matin, raconte Henry Houyvet. "Plus d’avions, plus de bombardements… Un silence de mort", se remémore-t-il.

"À ce moment, je me suis dit, ça y est : c’est le débarquement !"

Après cette première phase de l’opération, les deux divisions d'infanterie américaines s’apprêtent à débarquer à partir de 06h30. Henry Houyvet se remémore au micro d’Europe 1 l’instant où il a vu les bateaux au loin : "Il y avait des bateaux partout. La mer était noire de bateaux et ils avançaient ! À ce moment, je me suis dit, ça y est : c’est le débarquement !".

L'échec des bombardements préliminaires

Le plan de débarquement ne se déroule pas comme prévu et dès le début, la situation prend une tournure catastrophique. Pour cause, les bombardements préliminaires ont laissé presque toutes les défenses intactes. Les deux premières vagues d'assaut furent décimées en quelques minutes. "Ils ont débarqué à mer basse, les allemands tiraient comme sur des lapins depuis les falaises", se rappelle Henry Houyvet.

L’opération, très mal engagée, s’achève néanmoins par un succès, mais à quel prix : les pertes s’élèvent à plus de 3.000 hommes à Omaha Beach, d'où ce surnom "d'Omaha la sanglante".