80 plaintes déposées contre le groupe Orpea

Orpea
Près de 80 plaintes de familles de résidents ont été déposées lundi devant le parquet de Nanterre contre le groupe Orpea. (Photo d'illustration) © LOIC VENANCE / AFP
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avec AFP
Près de 80 plaintes de familles de résidents ont été déposées lundi devant le parquet de Nanterre contre le groupe Orpea notamment pour "mise en danger en danger d'autrui" et "homicide involontaire", a annoncé à l'AFP l'avocate Sarah Saldmann, confirmant une information du quotidien Le Parisien.

Près de 80 plaintes de familles de résidents ont été déposées lundi devant le parquet de Nanterre contre le groupe Orpea notamment pour "mise en danger en danger d'autrui" et "homicide involontaire", a annoncé à l'AFP l'avocate Sarah Saldmann, confirmant une information du Parisien. Ces plaintes individuelles visent le groupe d'Ehpad privés pour des faits de "mise en danger de la vie d'autrui", de "non-assistance à personne en danger", mais aussi pour "homicide involontaire", "violence par négligences " et pour "vol".

Une trentaine d'Ehpad concernés

Contacté lundi par l'AFP, le parquet de Nanterre n'était pas en mesure de confirmer la réception de ces plaintes. Une trentaine d'Ehpad sont concernés par ces plaintes, surtout l'établissement "Le Corbusier" situé à Boulogne-Billancourt et les "Bords de Seine" à Neuilly-sur-Seine, particulièrement visé par le livre-enquête "Les Fossoyeurs" du journaliste Victor Castanet.

"Je continue de recevoir chaque jour des signalements de maltraitance, les dysfonctionnements persistent, rien n'a changé", a indiqué à l'AFP Me. Sarah Saldmann.

Depuis la publication du livre en janvier, l'ARS IDF a diligenté 90 inspections au sein des Établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes franciliens, l'Île-de-France comptant 707 Ehpad dont 19% sont publics, 33% privés à but non lucratif et 48 % privés à but lucratif.

Orpea promet des changements

Dans un rapport publié mardi dernier, l'ARS a imposé également des mesures à l'Ehpad des "Bords de Seine". Sa direction a reçu l'injonction de réorganiser ses équipes de jour et de nuit, dans un délai de trois mois. Ces directives reposent sur l'observation de dysfonctionnements.

Sollicité par l'AFP mardi dernier, le groupe Orpea a assuré qu'il mettrait en place ces changements "dans les meilleurs délais" et a présenté ses "excuses aux résidents et aux familles". Par ailleurs, suite aux rapport d'enquête des Inspections générales des Finances (IGF) et des Affaires sociales (IGAS), le gouvernement a saisi la justice, sur la base de l'article 40 du code de procédure pénale qui oblige toute autorité à signaler des faits délictueux dont elle aurait connaissance.