Fin de recherches. La justice italienne a mis fin aux recherches lancées au printemps dernier pour retrouver le corps d'Agnès Le Roux, jeune héritière française qui pourrait avoir été assassinée en 1977 en Italie, rapportent jeudi les médias italiens. Les autorités italiennes ont procédé à une fouille poussée des zones boisées de Cassino et des cimetières locaux, ainsi qu'à des recherches dans les archives de l'époque, qui n'ont rien donné, selon les médias italiens.
Accusation du fils. La police italienne avait ouvert une enquête en avril dernier sur la disparition de la jeune femme après des révélations surgies lors du procès du principal suspect, Maurice Agnelet, à Rennes. Il avait été accusé par son fils Guillaume d'avoir tué Agnès Le Roux, qui était sa maîtresse, à la Toussaint 1977 lors d'un séjour à Monte Cassino, au sud de Rome. Le corps n'a jamais été retrouvé. Guillaume Agnelet avait affirmé que son père et Agnès Le Roux étaient "allés faire du camping dans un coin tranquille près de Monte Cassino". "Il aurait, pendant son sommeil, tiré sur Agnès", selon lui.
Sans surprise, pour les Le Roux. Pour la famille d'Agnès Le Roux, cette annonce n'est pas une surprise. " On ne voyait pas pourquoi tout d'un coup pourquoi ça aboutirait. La justice française a déjà fait un certain nombre de recherches, il y a eu des commissions rogatoires internationales, une prise ADN de ma mère, avec une comparaison d'un certain nombre de cadavres inconnus... Sincèrement, on n'avait pas espoir que cette enquête aboutisse. Les informations qu'a données Guillaume Agnelet était assez imprécises. Et ça, il n'y a que Maurice Agnelet qui puisse dire où elle est", a réagi Jean-Charles Le Roux, le frère d'Agnès Le Roux, sur Europe 1. "Le seul qui puisse dire où est le corps d'Agnès c'est Maurice Agnelet", a-t-il conclu.
Le mystère. Quatre mois avant sa disparition, Agnès Le Roux avait vendu ses parts dans le casino familial de Nice à un concurrent. La somme, d'abord versée sur un compte commun aux deux amants, à Genève, s'est retrouvée après la disparition d'Agnès sur un compte au seul nom d'Agnelet. Maurice Agnelet a été condamné en avril à 20 ans de réclusion criminelle, mais s'est pourvu en cassation.
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