Ce pourrait être l’épilogue d’un bras-de-fer avec les industriels de l’agroalimentaire. Selon les informations d'Europe 1, Marisol Touraine devrait bientôt annoncer la mise en place d’un code couleur sur la nourriture pour informer directement les consommateurs sur ce qu’il contient.
Combattre l’obésité. L'intérêt de cette mesure, si d’ultimes arbitrages ne contredisent pas la ministre de la Santé, est d'aider le consommateur à choisir entre plusieurs aliments ceux qui ont la meilleure qualité nutritionnelle.
Dans un pays où 40% des adultes sont en surpoids ou obèses, la mesure serait emblématique dans la première grande loi sur la Santé du quinquennat de François Hollande. Un outil qui plus est innovant, puisqu’il n’existe pour l’instant que dans une seule chaîne de supermarché anglaise.
Concrètement, comment ça marche ? De la nocivité des aliments pour la santé, dépendra la couleur des pastilles attachées sur les emballages. Si la bulle est rouge, c’est que l’aliment est très mauvais pour la santé, s’il est vert, il contient peu de graisses, de sel ou de sucres.
Chaque aliment se verra attribuer une couleur, entre cinq, en fonction du rapport entre ses ingrédients les plus mauvais pour la santé et ceux qui font du bien au corps, comme les fibres ou les protéines. L’objectif : mieux informer les clients sur ce qu’ils achètent, mais aussi pousser les industriels à investir pour améliorer les produits qu’ils proposent et ainsi les faire changer de catégorie de couleur.
Des spécialistes s’étaient engagés. Mi-mai, une lettre ouverte avait été envoyée au Premier ministre et rassemblait de nombreuses signatures. Du côté des professionnels de santé, six associations soutenaient l’initiative, dont la Société française de la santé publique (SFSP) et la Fédération française de cardiologie (FFC). Les associations de consommateurs CLCV et Que Choisir étaient aussi de la partie, tout comme des associations de malades, notamment du diabète.
“Pour mon information, je demande au gouvernement que soit mis en place un système d’information sur la qualité nutritionnelle simple et compréhensible sur la face avant des emballages des aliments”, réclamait la pétition mise en ligne par le collectif. Pétition qui a déjà récolté environ 19.000 signatures.
ZOOM - Une pétition pour étiqueter les aliments trop gras, trop salés, trop sucrés