Attentats de Paris : les enfants des victimes pupilles de la nation

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Walid Berrissoul et , modifié à
HONNEUR - Après les attentats perpétrés à Paris, les enfants des victimes pourront être pupilles de la nation. 

Ils ont perdu un parent dans les attentats des 7, 8 et 9 janvier derniers à Paris. Le secrétaire d’Etat aux anciens combattants Jean-Marc Todeschini a précisé mercredi que ces enfants pourront être pupilles de la nation. Une vingtaine d’enfants sont concernés.

Quels sont les droits des pupilles de la nation ? Ils sont âgés de 8 mois à 20 ans et pourront bientôt bénéficier de ce statut très particulier qui leur confère de nombreux droits. L’Etat va les aider moralement et financièrement. Ces enfants ne paieront donc pas de frais de scolarité à l’université. Ils pourront également bénéficier de prêts à taux zéro par exemple pour financier une école privée. Dans les cas de précarité extrême, ces pupilles de la nation pourront même recevoir des aides pour acheter des vêtements ou pour se nourrir. Enfin, leur démarches administratives seront extrêmement simplifiées et accélérées. Tout cela figure dans un dossier d’information, une sorte de mode d’emploi que toutes les familles des victimes des attentats de Paris vont bientôt recevoir. 

Un héritage de la Première guerre mondiale. Le statut de pupille de la nation date de la Grande Guerre. En 1917, l’Etat français se retrouve avec de très nombreux orphelins. Pour les aider, le gouvernement de l’époque décide alors de les placer sous la tutelle du ministère de l’Instruction publique. 

Un peu plus de 300 pupilles de la nation aujourd’hui. S’ils étaient très nombreux au sortir de la Grande Guerre, leur nombre a énormément chuté depuis. Ils seraient un peu plus de 300 aujourd’hui en France. Ils sont actuellement placés sous la responsabilité de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG)

Le statut a évolué. Pour bénéficier de ce statut, il faut avoir moins de 21 ans et avoir été touché directement ou avoir un parent blessé ou tué pour le pays. Il est donc tout à fait possible d'être pupille de la nation avec ses deux parents encore en vie. Depuis 1982, les victimes du terrorisme peuvent également bénéficier de ce statut. Ainsi, les enfants des victimes de Mohamed Merah, le terroriste qui avait abattu sept personnes à Toulouse et Montauban en 2012. Dernier détail qui a son importance : on peut très bien refuser d’être pupille de la nation.