Le parquet de Bordeaux a annoncé vendredi avoir requis des non-lieux dans le volet de l'affaire Bettencourt concernant le trafic d'influence, dans lequel l'ancien ministre du Budget, Eric Woerth, et l'ex-homme de confiance de la milliardaire, Patrice de Maistre, ont été mis en examen en 2012.
Dans cette affaire, pour laquelle les juges d'instruction en charge du dossier ont estimé qu'Eric Woerth avait pu attribuer une légion d'Honneur à Patrice de Maistre en échange d'un emploi pour l'épouse de m'ex-ministre du Budget dans la société gestionnaire du patrimoine de Liliane Bettencourt, le parquet estime que "le lien de corrélation entre les deux faits n'est pas formellement démontré". Par ailleurs, il estime que "l'action conduite par Eric Woerth n'encourt aucun reproche" dans un sous-dossier concernant la mise à disposition par l’État d'une parcelle destinée à recevoir la construction d'un auditorium financé par Liliane Bettencourt. Le dossier, instruit par les juges Jean-Michel Gentil, Cécile Ramonatxo et Valérie Noël, concernait aussi d'éventuels faits de financement illicite de campagne électorale, en l'occurrence celle de Nicolas Sarkozy en 2007. Le parquet observe que "les délits de financements illicites de campagne électorale et de parti politique, pour lesquels MM. Woerth et de Maistre n'ont d'ailleurs pas été mis en examen, ne ressortent nullement caractérisés" de l'enquête.
Le parquet doit se prononcer dans les prochaines semaines sur le troisième volet, celui concernant les éventuels abus de faiblesse commis au détriment de Mme Bettencourt.