L’eau, un partenaire santé ? Pas forcément. A force d’entendre que l’eau ou les tisanes sont détoxifiantes ou bonnes pour la ligne, de plus en plus de patients et de patientes développent des troubles urinaires. Le constat, peu habituel, vient d’un groupe de 500 médecins spécialistes installés dans le Nord de la France.
Le réseau Perinice a en effet répertorié ce nouveau type de patients, qui représenteraient 30% des malades. A force de mettre en commun leurs dossiers, ils ont décidé d’agir et de mettre fin à ce qu’ils appellent le "mythe de l’eau".
"La vessie manifeste son mécontentement"
Infections urinaires, incontinence, ces jeunes femmes - en grande majorité - pensent bien faire. "Elles boivent de l’eau parce qu’elles ont entendu dire que ça avait des vertus diététiques, du genre 'buvez, éliminez'. Tout un tas de raisons font que beaucoup de jeunes femmes boivent beaucoup d’eau mais ne vont pas uriner en conséquence", a expliqué Richard Matis, qui fait partie du groupement de médecins, au micro d’Europe 1.
"Quand on remplit un récipient et qu’on ne pense pas à le vider, il se distend, c’est le cas de la vessie. Et il manifeste son mécontentement de différentes façons", explique-t-il de façon très simple.
Ne pas trop boire, et aller aux toilettes
Pour remédier à ce problème, pas besoin de médicaments. Il suffit de revenir à des mesures simples et raisonnables : ne pas dépasser 1,5 litres de boissons par jour et passer aux toilettes toutes les deux heures environ.
Des conseils qui seront largement relayés le 2 avril prochain, à l’occasion de la Journée de périnéologie.