Paris n'est pas intervenu auprès du procureur de New York au lendemain de l'arrestation de DSK. Le quai d'Orsay a formellement démenti vendredi les informations parues dans le journal Libération.
Le quotidien affirme que deux fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères et de la Justice ont évoqué le 15 mai, soit le lendemain de l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn, avec Cyrus Vance Jr., l'Affaire Banon et celle du Carlton de Lille. Les deux coups de téléphone "français" auraient été passés à John "Artie" McConnell, l'un des adjoints du procureur.
"Seuls le consul général et son adjoint à New York ont eu des contacts avec les autorités new-yorkaises, en l'occurrence exclusivement la police et la prison de l'Etat" dans le cadre de la protection consulaire, a certifié le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero. "A aucun moment, le ministère n'a appelé le bureau du procureur", a-t-il ajouté.
Même son de cloche au ministère de la Justice. "La Chancellerie oppose le démenti le plus catégorique aux allégations dénuées de tout fondement et d'ailleurs de la moindre vraisemblance, selon lesquelles un fonctionnaire en poste au ministère de la Justice serait entré en contact le 15 mai 2011 avec le bureau du procureur de New York pour lui transmettre des informations", a avancé Bruno Badré, son porte-parole.
La libération de DSK annulée quelques heures plus tard
Selon le quotidien Libération, les avocats de Dominique Strauss-Kahn avaient négocié le 15 mai, au lendemain de son arrestation, sa libération sous caution avec le procureur Cyrus Vance Jr. Le journal indique que ses informations sont "recoupées auprès de plusieurs sources".
Quelques heures plus tard, l'accord de remise en liberté sous caution a été annulé par le bureau du procureur. Pour le journal, il ne s'agit pas d'une simple coïncidence. Il y a un lien entre ce revirement et deux coups de téléphone passés par des fonctionnaires parisiens aux enquêteurs américains.