L’ogre de Santa Cruz. Dans l’Amérique des années 70, Ed Kemper, 24 ans, 2,15 mètres et 130 kg, sillonne les routes de la Floride à bord de sa Ford Galaxy. Sa cible : les jeunes auto-stoppeuses qu’il entraine dans des lieux retirés, étrangle et décapite. Le 21 avril 1973, atteignant le maximum de sa folie meurtrière, il tue sa mère à coup de marteau, l’égorge et la décapite. Il se dénonce plus tard à la police qu’il doit rappeler 3 fois avant de la convaincre. Qualifié d’extrêmement intelligent, Kemper tue pour la première fois à l’âge de 16 ans ses deux grands-parents. Condamné à la prison à perpétuité, il continue à fasciner. Son histoire inspirera le personnage d’Hannibal Lecter aux scénaristes du "Silence des agneaux".
Joseph Baldy, le tueur oublié de New York. Entre 1970 et 1972, le quartier du Queens à New York est plongé dans la psychose. La nuit, un homme pénètre par effraction dans les maisons et taillade des jeunes femmes. Les crimes se multiplient jusqu’à l’arrestation de Joseph Baldy en 1972. Il est pris en flagrant délit alors qu’il tentait de pénétrer chez une de ses victimes. Les policiers découvrent alors que le tueur, qui a passé la moitié de sa vie en établissement psychiatrique, vivait dans le quartier même de ses forfaits. Il épiait et choisissait très soigneusement ses victimes.
Elmer Henley, le rabatteur. L’affaire la plus célèbre des années 70 se déroule à Houston, Texas. Dean Arnold Corll torture et assassine une trentaine d’adolescents grâce à l’aide de deux complices. Elmer Henley est l’un d’eux. Tout juste âgé de 15 ans, il appâte des adolescents et les livre à son mentor. Dean les attache alors nus sur une planche en bois et les torture à mort. Le jour où le tueur décide de prendre Elmer pour une de ses victimes, le jeune homme tue son bourreau et appelle la police. Jugé pour complicité, Elmer Henley est condamné pour six meurtres à 594 années de prison.
Le phénomène des tueurs en série n’est pas récent ni purement américain. On se souvient de Gilles de Rais, de Caligula ou de Jack l’éventreur. Les tueurs arrêtés ne manifestent jamais de remords. S’ils pleurent c’est sur leur propre sort. La société ne les ayant pas reconnus à leur juste valeur.
Retrouvez l’intégralité de Café Crimes consacré aux tueurs en série avec Stéphane Bourgoin en podcast sur Europe1.fr.