Doubs : sept ans de prison pour avoir transmis le sida

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avec AFP , modifié à
Un ressortissant suisse était jugé pour avoir consciemment transmis le virus du sida à son ancien compagnon français.

Un ressortissant suisse a été condamné à 7 ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Montbéliard, dans le Doubs. Il était jugé pour avoir consciemment transmis le virus du sida à son ancien compagnon français, a-t-on appris vendredi de source judiciaire. Un mandat d'arrêt international a été délivré à l'encontre de Beat Wey, 53 ans, qui ne s'est pas présenté à son procès jeudi, a indiqué le vice-procureur de Montbéliard Lionel Pascal.

Il incite son partenaire à ne plus se protéger. Ce directeur commercial, père de famille divorcé, a été reconnu coupable "d'administration de substances nuisibles ayant provoqué une incapacité permanente". Beat Wey avait rencontré en Suisse, en novembre 2004, son ancien compagnon, un Français de 43 ans domicilié dans la périphérie de Montbéliard. Après des relations sexuelles protégées pendant deux semaines, il l'avait incité à avoir des relations sexuelles non protégées, sans avoir averti son nouveau compagnon qu'il était séropositif.

Le prévenu change de version. Le prévenu a longtemps affirmé que la victime était au courant de sa séropositivité, avant de changer de version et d'indiquer qu'il n'avait jamais eu de relations sexuelles pouvant exposer son partenaire à la contamination. "La parole de la victime est restée constante pendant toute l'instruction, alors que celle de Beat Wey est fluctuante", a souligné Lionel Pascal, qui a requis jeudi 7 ans de prison dont deux avec sursis. Selon le ministère public, les dires du plaignant "sont confortés par des éléments scientifiques : la période à laquelle il a été contaminé correspond à celle de ses relations non protégées avec Beat Wey et les souches du virus du sida présentes chez les deux hommes sont similaires à 99,2%".

Un homme qui vit "avec l'idée permanente de la mort." "Le sida est une maladie et une épidémie qui n'est toujours pas contenue et pour laquelle il n'existe aucun traitement", a rappelé Lionel Pascal, soulignant l'aspect handicapant de la maladie pour la victime "sous trithérapie, fragilisée, et qui vit désormais avec l'idée permanente de la mort".