Jamel Debbouze a vivement réagi jeudi aux tueries de Toulouse et Montauban. "Je les connais les Mohamed Merah, il y en a plein, mais qui ne deviennent pas forcément des Mohamed Merah", a-t-il indiqué dans une interview au site internet du journal belge Le Soir.
"On lui donne une idéologie qu'il n'avait pas au départ"
"Au lieu de dire que Mohamed Merah est un marginal, que son acte est un acte isolé, on lui donne une idéologie qu'il n'avait pas au départ, c'est certain", a confié Jamel Debbouze.
"Pour certains imbéciles, il y a une espèce de fierté et ils en font une sorte de héros. C'est là où c'est grave, où c'est dangereux. La récupération est terrible ! Par Marine Le Pen, par exemple", a ajouté le comédien. "Or, c'est con d'instrumentaliser un truc qui peut avoir des conséquences aussi dramatiques".
"N'importe quel frustré est un malade potentiel"
"On le sait. N'importe qui peut basculer", a affirmé l'acteur au journal belge. "N'importe quel frustré est un malade potentiel. Je me demande d'ailleurs comment le monde reste aussi équilibré. Les gens devraient être encore plus fous que ça", a-t-il poursuivi. "Mais ça va, ça tient pour des raisons qui nous échappent", a-t-il conclu.
Pour la vedette, la solution passe notamment par la rénovation des banlieues. "En banlieue, ça passe par l'urbanisme. Nos dirigeants le savent très bien. Les cités sont toujours séparées du centre-ville par une nationale ou un fleuve", a-t-il déploré.