Comment l'Eglise va lutter contre la pédophilie

La Cardial Barbarin.
La Cardial Barbarin. © ROMAIN LAFABREGUE / AFP
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Sébastien Krebs et A.D. , modifié à
L'Eglise se dote d'un panel d'outils pour répondre aux victimes de pédophilie : cellules d'écoutes, adresse e-mail et commission indépendante de conseil.

Sous la pression de l'affaire Barbarin à Lyon, les évêques de France ont décidé d'agir face à la pédophilie. Plusieurs décisions ont été annoncées mardi pour une meilleur écoute des victimes. Des cellules d'écoute avec des bénévoles, un psychanalyste, des infirmières vont être mises en place en France, comme c'est déjà le cas à Orléans. Une adresse e-mail nationale est déjà utilisable : parolesdevitimes@cef.fr pour signaler d'éventuels nouveaux cas. L'Eglise veut se doter d'outils pour mieux réagir même si d'anciens cas apparaissent.

"Indispensable d'avoir une expertise extérieure". Pour réagir au mieux face à chaque situation dénoncée, une commission nationale indépendante composée de laïcs avec des experts, magistrats, éducateurs sera chargée de conseiller les évêques. Les autorités religieuses, "souvent trop proches des prêtres pour être objectives", ne décideront plus seules, reconnaît le président des évêques de France, Monseigneur Georges Pontier. "Par rapport à une situation qui s'est passée il y a X années, on est dans les clous avec ce que la loi indiquait. Mais quand même, on se demande si on n'est pas imprudents, si on n'est pas irresponsables. Pour ces cas-là qui remontent, nous avons pensé qu'il était indispensable d'avoir une expertise extérieure."

"Tous les cas, même jugés ou prescrits". L'Eglise affirme que tous les cas, même les plus anciens, y compris ceux déjà jugés ou prescrits au regard de la loi, seront étudiés. Si la commission estime qu'un prêtre ne peut plus exercer, alors il sera écarté.