"L’affaire Woerth pollue ma cause et me dérange". "Cet aspect affaire d’Etat porte préjudice à ma cliente", Françoise Meyers-Bettencourt, fille de l’héritière de l’Oréal, a indiqué Me Olivier Metzner, jeudi, sur Europe 1. La mère et la fille sont opposées depuis deux ans. En décembre 2007, Françoise Bettencourt-Meyers a décidé de porter plainte contre X pour "abus de faiblesse" à l'égard de sa mère.
"Avant tout un abus de faiblesse"
"Nous avons porté plainte pour un abus de faiblesse de 500 millions d’euros, l’enquête de la brigade financière va dévoiler un milliard d’euros et aujourd’hui, on s’aperçoit qu’il y a beaucoup plus. Malheurement pour moi, l’affaire Bettencourt est avant tout une affaire d’abus de faiblesse" a indiqué Me Metzner.
Banier dans le collimateur
Sa bête noire, encore et toujours, est François-Marie Banier, accusé de tous les maux. Pour l’avocat, aucun doute. La manipulation vient du photographe. C’est lui qui aurait cité les noms de Nicolas Sarkozy et d’Eric Woerth dans le dossier Bettencourt, lors d’une audition, à l’été 2008. C’est encore lui qui aurait fait citer comme témoin au procès Claire Thibout, ex-comptable de Liliane Bettencourt, dont les révélations viennent de relancer l’affaire Woerth.
Liliane Bettencourt "en danger"
Sur le conflit opposant la fille, Françoise Meyers-Bettencourt à la mère, Liliane Bettencourt, Olivier Metzner a assuré que l’héritière de l’Oréal était en situation de faiblesse, de danger". "Vous avez dans les enregistrements des phrases de Liliane Bettencourt disant à propos de François-Marie Banier, "il va finir par me tuer". "Elle est totalement séquestrée chez elle, ses plus proches lui sont interdits" a ajouté le conseil de Florence Meyers-Bettencourt. Et de conclure : "J’ai le sentiment qu’elle ne parle pas librement".
"On veut me destabiliser"
Des rumeurs laissent entendre que Me Metzner serait à l’origine de la fuite dans la presse des enregistrements téléphoniques diffusées dans Mediapart et à l’origine de la bombe médiatique. Des soupçons balayées par l’avocat. "On essaye de me déstabiliser "a commenté le conseil. "Dès lors que Françoise Meyers-Bettencourt a reçu ses documents, nous les avons transmis à la police" a t-il conclu.
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