Des rétroviseurs, des jantes, des morceaux de carrosserie, et même des pare-brises… Au total, plus de 14.800 pièces automobiles contrefaites ont été saisies aux frontières françaises en 2010. La hausse est spectaculaire par rapport à l’année précédente : + 558%. Ces pièces détachées sont produites pour la plupart en Chine.
Et le problème le plus important que posent ces produits, c’est la sécurité. "Vous allez y trouver aussi bien des contrefaçons de carrosserie, mais aussi de rétroviseurs, et puis surtout des choses beaucoup plus sensibles, comme les pare-brises, dont on sait que la contrefaçon ne présente pas toutes les garanties en terme de sécurité en cas d’impact, en cas d’accident", assure Gérard Schoen, sous-directeur chargé de la lutte contre la fraude à la direction des douanes. "Ça peut être extrêmement dangereux au moment du choc, au moment de l’explosion."
Internet et tuning
Gérard Schoen prévient : "on a vu des contrefaçons par exemple de capot qui ne rétractait pas au choc et qui pouvaient décapiter le conducteur de l’automobile, parce qu’il n’y avait pas ce phénomène de rétraction propre aux pièces détachées automobiles de carrosserie."
En France, il n’y a théoriquement aucun risque de se faire installer l’une de ses pièces automobiles dangereuse chez un garagiste agréée. Car les filières sont sécurisées. Les contrefaçons s’écoulent par le biais de petits réseaux, sur Internet ou dans les rassemblements de tuning, par exemple.
Mais le phénomène prend de l’ampleur, et l’explosion du nombre de saisie prouve que la France n’est désormais plus épargnée.