La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, se rendra lundi à Mayotte, secouée depuis fin février par un mouvement de contestation populaire contre l'insécurité, notamment aux abords des établissements scolaires, a annoncé son ministère dimanche soir.
"Proposition de dialogue". Selon un communiqué, la ministre entend "concrétiser sur le terrain" une "proposition de dialogue du gouvernement" pour trouver une issue à la crise, qui se traduit depuis deux semaines par des blocages et manifestations et menace notamment la rentrée scolaire prévue lundi. "La ministre proposera à l'ensemble de ses interlocuteurs une méthode, un calendrier et les principaux axes d'un travail de fond indispensable pour l'avenir de Mayotte", ajoute un communiqué laconique. Aucun détail n'a été donné dans l'immédiat sur les discussions qu'elle entend conduire sur place.
Rentrée des classes prévue lundi. Dimanche, des manifestants ont érigé plusieurs barrages à Longoni, au nord de l'île, bloquant complètement son port principal et empêchant tout ravitaillement. Selon le gouvernement, des renforts de sécurité sont arrivés en fin de semaine à Mayotte pour "sécuriser les établissements et transports scolaires" à la veille de la rentrée prévue lundi. "L'État assumera pleinement ses responsabilités, la rentrée des classes se fera demain matin à Mayotte", a déclaré dimanche le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux. De son côté, l'intersyndicale a appelé "toute la population de Mayotte à maintenir les actions" et "à descendre massivement dans les rues" du chef-lieu Mamoudzou le 13 mars. Elle a demandé samedi "aux maires de fermer les établissements scolaires et invité les parents de garder leurs enfants à la maison jusqu'à nouvel ordre".