La prison des Baumettes, ce cauchemar

© Grégoire Korganow
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Pierre de Cossette et , modifié à
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L'insalubrité est partout dans l’établissement marseillais, selon un rapport officiel.

C’est un rapport accablant. Son auteur, Jean-Marie Delarue, contrôleur général des lieux de privation de liberté, a visité la prison des Baumettes en octobre dernier et constaté l'état désastreux du centre pénitencier marseillais. Pour appuyer ce rapport rendu public jeudi, le photographe Grégoire Korganow a publié une série de clichés de l'intérieur.

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>> Selon le texte qui sera remis à Christiane Taubira, la garde des Sceaux, l’établissement pénitentiaire marseillais "fait apparaître, sans aucun doute, une violation des droits fondamentaux".

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Cette cellule de confinement de la maison d'arrêt des hommes illustre bien le "traitement inhumain et dégradant" infligés aux personnes détenues.

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Le rapport de Jean-Marie Delarue indique pour certaine cellule : "pas de cloison d’intimité ; réfrigérateur très sale et infesté de cafards ; nombreuses araignées et cloportes ; sol sale ; nombreux détritus".

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Faute de lavabo en état de marche "un détenu se servait d'eau depuis trois semaines dans ses toilettes", rapporte FTVi. "Ils n’ont pas de porte dans les toilettes, ni de rideau", déplore Jennifer, dont le mari est incarcéré aux Baumettes.

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"Peu de douches fonctionnent dans une salle de douche crasseuse" déplore le rapport, qui pointe au passage "un défaut d’entretien".

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L'humidité dégrade fortement l'état des cellules, comme ici dans la maison d'arrêt des hommes.

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Les problèmes de canalisation engendrent également des fuites d'eau importante lors des averses, comme ici dans les coursives de la maison d'arrêt des hommes.

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Lors des averses, l'eau fuit également par les fenêtres des cellules de la maison d'arrêt des hommes.

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Pour pallier les problèmes d’électricité, les surveillants doivent parfois effectuer leurs rondes avec leurs propres lampes de poche.

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En raison des coupures d'électricité fréquentes aux Baumettes, il est également demandé aux surveillants de guetter à travers un œilleton des cellules non éclairées.

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"Seuls 100 détenus privilégiés sur 1 800 ont le droit à une plaque chauffante", rapporte Jean-Marie Delarue

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Chaque jour, les rats infestent un peu plus les cellules. "Les détenus sont obligés de se calfeutrer derrière les portes pour éviter qu’ils rentrent", confie, écoeurée, une mère de famille au micro d’Europe 1.

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Les détenus jettent leurs repas par la fenêtre si bien que le couloir conduisant aux cours de promenade est couvert de déchets.

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Lorsqu'il y a de grosses averses le couloir conduisant aux cours de promenade est complètement inondé.

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Il faut "revoir les modalités de distribution des repas, notamment pour assurer le respect des règles d'hygiène", estime Jean-Marie Delarue.

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"C’est sale, c’est dégoûtant", résume une mère de famille au micro d’Europe 1.

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Les surveillants et le personnel accueillent espèrent que le rapport permettra d’améliorer des conditions de détention devenues indignes au fil des années.

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"Les greffiers des juges de l'application des peines et les infirmiers du service psychiatrique refusent catégoriquement de mettre les pieds en détention", écrit Jean-Marie Delarue.