Le budget 2012 de l'enseignement supérieur et de la recherche (ESR) reste "une priorité nette" pour le gouvernement, a assuré mercredi lors d'un point de presse le ministre Laurent Wauquiez. Les crédits budgétaires vont augmenter de 428 millions d'euros (+1,6%) pour atteindre 27,788 milliards et aucune suppression de poste n'est prévue. "La priorité nette donnée à l'ESR a été conservée, surtout si l'on compare aux autres domaines de l'action gouvernementale, mais en même temps il y a une participation à l'effort collectif", a déclaré Laurent Wauquiez.
Parmi les 428 millions de hausse figurent 373 millions pour l'enseignement supérieur (+2,5%) dont 191 de masse salariale et 46 pour le fonctionnement, surtout des universités autonomes (y compris 11 millions pour le transfert de la gestion du patrimoine à une poignée d'établissements). La hausse des moyens de fonctionnement est inférieure à celles des années précédentes (81 millions en 2011, 172 en 2010, 211 en 2009), alors que la Conférence des présidents d'université (CPU) avait manifesté la semaine dernière son inquiétude en la matière car "beaucoup (d'universités) se demandent si elles vont pouvoir faire face à leurs dépenses de fonctionnement".
Côté recherche, les crédits budgétaires augmentent de 40 millions (+0,4%) et le crédit impôt recherche (CIR) coûtera à l'Etat 174 millions de plus pour atteindre 5,27 milliards. "Messieurs du privé, bougez-vous!, a lancé le ministre en regrettant que la recherche française reste surtout stimulée par "l'effort de recherche publique". Au final, il a assuré que "l'engagement présidentiel" de 9 milliards d'euros en plus pour l'ESR de 2007 à 2012 a été "tenu", dont 4,57 milliards de crédits budgétaires et 3,59 milliards en plus pour le CIR.