+ 2,2 cm de tour de taille. C'est la différence moyenne entre un client de supermarché discount et celui qui a ses habitudes chez Monoprix, selon une étude de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
Pour en arriver à cette conclusion, Basile Chaix, chercheur qui dirige l'étude, et son équipe ont analysé les lieux de courses de 7.100 personnes qui font leurs achats alimentaires habituels dans 1.097 supermarchés parisiens.
"Problèmes de poids fréquents"
"Après avoir tenu compte des caractéristiques socio-économiques des personnes interrogées", noté l'indice de masse corporel des sondés, ainsi que leur taux de masse graisseuse, l'étude de l'Inserm conclut donc que les clients de hard discount ont un tour de taille plus large de 2,2 cm, donc, que ceux de Monoprix, supermarché utilisé comme référence.
Si Basile Chaix, interviewé mardi sur Europe 1, admet que "des problèmes de poids plus fréquents" sont constatés chez les clients habituels de hard discount, il se refuse à faire toute conclusion hâtive. "Le chercheur se doit d'être réservé quant à l'interprétation de ses résultats", se justifie-t-il.
Affichage de moindre qualité
Deux hypothèses peuvent expliquer cette différence de tour de taille : l'affichage des hard discount qui "ne représente pas la même qualité en repères nutritionnels" que les supermarchés "classiques", et la différence des modes de consommations entre les clients des deux types de supermarchés.
Le chercheur de l'Inserm s'autorise toutefois une conclusion : cette étude peut permettre d'offrir "des informations nutritionnelles aux bons endroits pour être plus efficace".