Boom. L’expression "c’est du chinois" pourrait bien passer de mode chez les jeunes générations. Depuis la rentrée, le mandarin est en effet enseigné dans toutes les académies françaises. Ils sont désormais 37.000 élèves, la moitié au lycée, l’autre au collège à apprendre la langue la plus parlée au monde, devant l’espagnol et l’anglais. Mieux, sur les dix dernières années, le nombre d’élèves "sinisants" a explosé de 400%. D’abord parce que la connaissance du mandarin est maintenant considérée comme un atout non négligeable dans la quête d’une insertion réussie sur le marché du travail, mais aussi car il permet à certains parents de s’assurer que leur enfant soit dans une classe de "bons" élèves. Une stratégie semblable à celle appliquée à l’apprentissage de l’allemand il y a de cela 20 ans.
Satisfaction. Joël Bellassen est inspecteur général de chinois au ministère de l’Education Nationale. Un pionnier du mandarin, qu’il a été l’un des premiers à apprendre au début des années 70. Interrogé par France Info, il se félicite du succès de ces cours. "A mon époque, quand je disais aux gens de mon entourage que j'étudiais le chinois, la plupart croyaient que c'était une blague, une plaisanterie. Et même quand je restais sérieux et que je le répétais, ils restaient incrédules. Ça paraissait insensé". Aujourd’hui, le regard sur le chinois a bien changé en France, où le mandarin a même fait son apparition sur les maillots de foot à l'occasion du nouvel an chinois. Dans les stades ou sur les bancs de l’école, la France est donc l’un des pays européens les plus en pointe dans l’apprentissage du mandarin avec 17 000 élèves qui suivent également des cours par correspondance via le CNED. Le chinois est désormais la cinquième langue la plus apprise dans nos salles de classe, devant le russe et le portugais.