Lundi, Natalie Morton, une collégienne de 14 ans vivant à Coventry, dans le centre de l’Angleterre, était vaccinée contre le cancer du col de l’utérus. Peu après, à l’heure du déjeuner, elle succombait à l’hôpital. Une enquête officielle avait été lancée pour déterminer si ce décès est directement lié à la vaccination. La conclusion des premières analyses : ce lien est "improbable".
"Les résultats de l'autopsie préliminaire ont révélé un grave problème de santé annexe qui a probablement causé la mort" de Natalie Morton, a annoncé mardi soir le docteur Caron Grainger, directrice à Coventry du NHS, la sécurité sociale britannique. Le médecin légiste chargé de l'enquête a indiqué jeudi que la jeune fille souffrait en fait d'une grave tumeur à la poitrine, qui a touché son coeur et ses poumons. Une tumeur si importante "que la mort aurait pu intervenir à n'importe quel moment", a précisé ce spécialiste.
Par mesure de précaution, le lot dont était issu le vaccin administré à Natalie Morton avait été "mis en quarantaine". Il va être examiné de nouveau par le laboratoire qui l’a fabriqué. Une lettre avait également été envoyée aux parents des autres élèves pour les avertir d’une réaction au vaccin "rare mais extrême".
Car l’affaire avait été prise très au sérieux en Grande-Bretagne où un programme national de vaccination est en cours. Plus de 1,4 million de doses ont déjà été administrées. En France, le dépistage reste individuel. Mais une campagne a été lancée par l’Institut national du cancer, avec un clip vidéo diffusé depuis le mois de juin, et relayée par des publicités des laboratoires qui fabriquent le vaccin.
La vaccination permet de lutter contre l’infection par deux souches du virus Human Papillomavirus et protège ainsi contre 70% des cancers du col de l’utérus. Le dépistage, avec un simple frotti, permet quant à lui de détecter des liaisons pré-cancéreuses ou cancéreuses. Le cancer du col de l’utérus cause plus de 1.000 décès par an en France.