L’INFO. Le sel, on s’en inquiète quand il est dans l’assiette, pas toujours quand il est dans le verre. Une étude anglaise, rapportée par Le Figaro, révèle que la quantité de sodium, l’un des composés du sel, qui se trouve dans les médicaments effervescents pourrait faire courir un danger aux personnes qui en consomment quotidiennement.
Une étude d’ampleur. L’enquête conduite à l’hôpital de Dundee en Grande-Bretagne a permis d’arriver à la conclusion de la dangerosité de la quantité de sodium des médicaments effervescents.
Menée sur 1,3 million de patients entre 1987 et 2010, elle a comparé le nombre d’accidents cardio-vasculaires dans deux populations, l’une consommant des médicaments effervescents et dispersifs, l’autre non.
Deux conclusions. Principal enseignement de l’enquête : les patients à qui des médicaments effervescents ont été prescrits “ont plus d’accidents cardio-vasculaires que les autres”.
Les chercheurs ont calculé qu’un comprimé de paracétamol 500, par exemple, contient 427,8mg de sodium, soit un peu plus que l’équivalent de ce qui se trouve dans un gramme de sel de table.
Ainsi, les membres de la population étudiée consommant des médicaments effervescents ingéraient donc sans le savoir l’équivalent de 6,29g de sel par jour. Problème : le seuil recommandé de consommation de sel est de cinq grammes par jour.
Logique. Si l’étude étonne par ses résultats, elle ne surprend pas outre mesure en ce qui concerne la présence même de sodium dans les comprimés effervescents. Ce dernier est indispensable pour que le médicament se dissolve dans l’eau.
L’étude note également que les dangers de ce sodium sont limités aux gros consommateurs de médicaments, les patients sous traitements importants. La prise de temps en temps d’un comprimé effervescent ne pose donc pas de problème pour la santé.