Une attention en baisse. Les instits jugent sévèrement la réforme des rythmes scolaires. Trois enseignants des écoles sur quatre estiment en effet que les "dysfonctionnements" liés au temps périscolaire ont un "impact négatif" sur l'attention et la fatigue des élèves, selon un sondage du syndicat SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire. Pour 74% des professeurs des écoles interrogés, et 82% des professeurs de maternelle, ces dysfonctionnements constituent le "problème majeur" de la réforme.
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"Synonyme de garderie". Le périscolaire (activités sportives, culturelles, artistiques) est jugé "très inégal d'une ville à l'autre", parfois "sans locaux adaptés", "bruyant" ou "même synonyme de garderie". C'est en maternelle que les critiques sont "les plus vives" : sieste insuffisante, enfants désorientés par "les différents temps morcelant la journée"... C'est "l'accumulation de tout cela qui conduit les enseignants à s'inquiéter de la fatigue et de la baisse d'attention de certains élèves sur le temps de classe", conclut l'organisation syndicale. Seuls 9% des enseignants constatent "un effet bénéfique sur les apprentissages".
Une remise à plat ? Le secrétaire général du SNUipp-FSU, Sébastien Sihr, demande que la ministre Najat Vallaud-Belkacem dresse "un bilan complet" aussi bien du côté scolaire comme du périscolaire, aboutissant à une "remise à plat" de la réforme.