Le 11 décembre sera une date historique pour le chemin de fer français. Pour la première fois, les voyageurs pourront circuler à bord d’un train privé, n’appartenant pas à la SNCF. Cette date marquera aussi le lancement de la première ligne à grande vitesse de province à province. Et dernier acte prévu dimanche, mais non des moindres, l’entrée en vigueur des nouveaux horaires à la SNCF. Ces trois événements marqueront à leur tour l’histoire de la compagnie ferroviaire, dont Europe1.fr vous en rappelle les plus mémorables.
La vitesse. C’est grâce à la SNCF que les trains circulent aussi rapidement en France aujourd’hui. Parce qu’aucun homme politique n’était favorable à l’arrivée du train à grande vitesse, le TGV, la compagnie ferroviaire a déboursé 18 milliards de francs à l’époque, soit 2,74 milliards d’euros, à elle seule pour créer la première ligne Paris-Lyon. C’était il y a trente ans. Dès 1981, le TGV a battu le record du monde de vitesse sur rail, en franchissant les 380 km/h. Un exploit réédité à plusieurs reprises jusqu'au 3 avril 2007, où le TGV a flirté avec les 575 km/h (574,8 km/h).
Les cartes de réduction. En 1987, la SNCF instaure la première carte de réduction, sous le nom de carte Kiwi. Une véritable petite révolution à l’époque, qui a marqué toute une génération. Avec cette carte destinée aux moins de 16 ans, un enfant pouvait bénéficier d’une remise jusqu’à 50% et en faire profiter quatre membres de sa famille. "Mais si, c’est possible !", comme le disait à l’époque le slogan.
Depuis l’arrêt de la carte Kiwi en 1998, la SNCF a élargi ses offres de réductions. La compagnie ferroviaire a mis en place des tarifs "découverte" à -25% développés aujourd’hui avec des offres spéciales sur Internet. Pour bénéficier de 50% de réduction, il faut par contre acquérir une carte payante.
La fin de la cigarette. Depuis 2005, la SNCF ne propose plus à ses voyageurs de circuler dans une rame "fumeurs" ou "non-fumeurs". Ironie du sort, même les fumeurs fuyaient ces compartiments qui leur étaient réservés et la SNCF se retrouvait avec des places vides. La raison ? En "dix ans, les fumeurs ont changé. Pas mal d'entre eux réservent encore aujourd'hui en non-fumeurs, parce qu'ils ne supportent pas, eux-mêmes, l'ambiance des voitures fumeurs" enfumées en permanence, à la limite du respirable et avec une forte odeur de tabac froid, expliquait à l'époque le directeur de la SNCF, Guillaume Pépy. Et d'assurer : "la nouvelle tendance" pour les fumeurs est de "descendre aux arrêts intermédiaires pour prendre quelques bouffées".
Le confort. Premier changement dans l’histoire de la compagnie ferroviaire : la fin de la Troisième classe. Ces fourgons couverts permettaient d’accueillir les passagers les plus pauvres. L’Union internationale des chemins de fer a pris la décision en 1953 de supprimer cette troisième classe. Elle sera appliquée en 1956.
Les horaires. C’est le prochain big bang de la SNCF. La compagnie ferroviaire a pris la décision de changer 15.000 horaires, soit 85% des trains, à partir de dimanche prochain. De quoi bouleverser la vie de milliers de passagers, habitués à prendre régulièrement leurs trains à une certaine heure. L’objectif de ce chamboulement est de mener des chantiers de modernisation des voies sur une période de quatre ans.