La sous-préfecture de Bayonne, dans les Pyrénées-Atlantiques, a convoqué lundi, pour un rappel officiel à la loi, le maire divers droite d'Arcangues qui refuse de procéder au mariage d'un couple gay, a-t-on appris de source préfectorale. Le sous-préfet Patrick Dalennes a invité Jean-Michel Colo à se soumettre à ses obligations de représentant de l'Etat. S'il persiste, le maire encourt une suspension par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls et des sanctions pénales pouvant aller jusqu'à cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende accompagnés d'une radiation.
Jean-Michel Colo et ses adjoints refusent de marier Jean-Michel Martin et Guy Martineau-Espel, couple habitant la commune et qui a fait une demande en bonne et due forme. Deux élues municipales ont proposer de se substituer au maire par une délégation d'officier d'état civil mais cette solution a été refusée. Jean-Michel Colo a demandé un délai supplémentaire jusqu'à jeudi, le temps pour lui de trouver éventuellement un adjoint susceptible d'accepter de procéder à cette union.
Lundi après-midi, une centaine de personnes sont venues manifester devant la sous-préfecture à l'appel du collectif "La Manif pour tous" pour soutenir le maire d'Arcangues. "Je suis très touché de tant de sympathie. Je n'ai pas la grosse tête, je suis bien dans mes pompes, je suis en phase avec ma conscience. Il y a des choses plus graves dans la vie", a-t-il déclaré à France Bleu Pays Basque à sa sortie sous les applaudissements de ses partisans.
Quelques dizaines de militants pro-"mariage pour tous" ont également manifesté à quelques dizaines de mètres. Des échauffourées ont éclaté entre partisans des deux camps. Un manifestant a été arrêté par la police et placé en garde à vue pour faits de violence.