"J’étais atterré, effondré, il n’y a pas de mots". Jamel Debbouze n’a pas caché son émotion après l’attentat qui a eu lieu en plein cœur de Marrakech, dans le café Argana, place Jamâa El-Fna, qui a fait 16 morts et 21 blessés. "C’est le café où je vais le plus souvent, c’est là où j’emmène tous mes amis. Mon frère y était un quart d’heure avant", raconte l’humoriste au micro d’Europe 1.
"Ça m’a bouleversé (…) J’étais meurtri", confie-t-il :
Si le gouvernement marocain a évoqué la piste d’Al-Qaïda, l’attentat n’a toujours pas été revendiqué. "On ne peut pas lutter contre des ennemis invisibles. Parce que ce sont des ennemis, ce sont des lâches qui frappent en traître", dénonce Jamel Debbouze.
Pas question pour autant de décourager l’humoriste, qui organise du 8 au 12 juin le festival Marrakech du rire. "C’est terrible mais on continue à vivre après ça. Il n’y a pas d’autres alternatives que de continuer à vivre", répète-t-il.
"Continuer à aller au Maroc"
Et son message, Jamel Debbouze entend bien le faire passer : "J’ai envie de dire à tous les gens de continuer à aller au Maroc, de ne pas annuler les réservations, de continuer à faire comme si de rien n’était. C’est un accident donc il faut le prendre comme tel et ne pas sanctionner les Marocains et le Maroc".
Pour ce festival international de l’humour, sont notamment attendusFlorence Foresti, Patrick Timsit, Omar et Fred et les jeunes talents du Jamel Comedy Club. Au programme également, le festival de rue Awaln'Art avec la participation de 120 artistes du monde entier. Des spectacles et une grande parade seront organisés sur la place Jamâa El-Fna, à l’endroit même où a eu lieu l’attentat.