Après une valse hésitation qui a duré toute la journée de jeudi, les obsèques de Mohamed Merah ont eu lieu jeudi en début de soirée dans le carré musulman du cimetière de Cornebarrieu, dans la banlieue de Toulouse.
Une fois le corps déposé dans la fosse creusée plus tôt dans l'après-midi, une quinzaine de participants, uniquement des hommes, jeunes pour la plupart, ont commencé à le recouvrir de terre à l'aide de pelles et de pioches.
Auparavant, ils avaient prié ensemble, ont constaté les journalistes tenus en dehors du cimetière, placé sous la surveillance des gendarmes et d'un hélicoptère. Le cimetière, théoriquement fermé à cette heure-là, a été ouvert spécialement pour cette cérémonie en petit comité.
"Un terroriste, on l’enterre"
"Ça s'est arrangé, chacun a pris ses responsabilités", a reconnu Abdallah Zekri, représentant du recteur de la Grande mosquée de Paris, au micro d'Europe 1. "Un terroriste, on l'enterre, on ne va pas le manger. "C'est un soulagement pour tous les musulmans, pour sa famille et particulièrement pour sa mère, qui est restée digne", a-t-il conclu.
"C'est un soulagement pour tous les musulmans", estime Abdallah Zekri :
Jeudi matin, l'Algérie a refusé que Mohamed Merah soit enterré sur son territoire, comme le souhaitait la famille du tueur au scooter. L'Etat algérien a invoqué des raisons de sécurité et d'ordre public pour justifier son refus. Suite à cette décision, Pierre Cohen, le maire de Toulouse, a jugé "pas opportune" l'inhumation de défunt sur le territoire de sa commune.
Le maire de Toulouse Pierre Cohen a dit jeudi soir avoir finalement délivré le permis d'inhumer Mohamed Merah "en le regrettant" parce que ni la famille ni l'Etat ne lui avaient donné de solution pour des funérailles ailleurs qu'à Toulouse. Avant de conclure : "Je crois que Toulouse va mettre longtemps à digérer ce qui s'est passé en termes de massacres, de souffrances".