Les autorités sont en alerte. Des mesures de sécurité ont été prises par la France avant la journée de vendredi, traditionnellement dédiée à la prière dans les pays musulmans. Le gouvernement anticipe en effet un possible regain de tension, après la publication par Charlie Hebdo de caricatures de Mahomet, et alors que les manifestations de protestation contre un film anti-islam s’étendent dans le monde.
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Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a ainsi appelé jeudi soir les ressortissants français dans les pays musulmans à la prudence, "après la publication des caricatures qui sont intervenues dans un moment particulièrement inapproprié". Les Français résidant dans les pays musulmans sont invités à rester "de préférence" chez eux. Le ministre s’est aussi dit "soucieux" pour les soldats français en Afghanistan et au Liban.
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Pas de "menace avérée"
Dans une vingtaine de pays musulmans, les ambassades, consulats et écoles françaises fermeront leurs portes vendredi, a annoncé le Quai d’Orsay. Il n’y a toutefois pas de "menace avérée sur un quelconque établissement".
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Certains pays ont déjà pris les devants, comme au Yémen, où la sécurité autour de l’ambassade de France à Sanaa a été renforcée mercredi. Quant à la dizaine d’établissements scolaires français en Tunisie, ils ont été fermés dès mercredi midi.
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Au Caire, les écoles et centres culturels français devaient fermer dès jeudi. Une dizaine de fourgons de la police égyptienne, ainsi que deux véhicules de pompiers équipés de canons à eau ont en outre été stationnés autour des bâtiments de l’ambassade.
Sécurité renforcée pour Charlie Hebdo
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Sur le territoire français, des mesures ont également été prises. La sécurité a ainsi été renforcée à Paris autour des locaux de Charlie Hebdo, touchés par un incendie criminel en novembre 2011, après la publication d’un numéro sous le titre Charia Hebdo.
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En outre, une nouvelle manifestation de protestation contre le film anti-islam "Innocence of the Muslims", prévue samedi devant l’ambassade américaine à Paris, a été interdite. Une autre manifestation, devant la Grande mosquée, ainsi qu’un rassemblement au Trocadéro, prévus le même jour, ont également été interdits par la préfecture de police.
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