L’objectif à terme est clair : une caméra pour 600 habitants. Ce qui ferait de Nice la ville la plus vidéosurveillée de France. Le maire de la ville, Christian Estrosi, a inauguré lundi le nouveau système de caméra de vidéosurveillance installé dans la cité. A titre de comparaison, Paris compte 1 caméra pour 2.000 habitants.
Un ordinateur intelligent
Concrètement, cela va fonctionner d’abord de manière classique. Des policiers municipaux vont scruter en permanence des écrans où défilent les images transmises par les caméras installées un peu partout dans la ville.
Mais il y a un petit plus, constitué par l’ordinateur, dit intelligent. Comme il n’y a pas autant d’écrans que de caméras, c’est lui qui va faire le tri. Dès qu’il constate une anomalie, un acte de violence, une scène inattendue, il affiche automatiquement l’image. Un nouveau programme informatique permettra également à un certain nombre de ces caméras placées à l'entrée de la ville d'identifier les immatriculations des véhicules volés ou ayant commis une infraction. Leurs conducteurs seront ensuite interpellés dans la ville.
Une intervention quasi-immédiate
Deuxième nouveauté, l’intervention. Elle sera quasi-immédiate grâce à un système de géolocalisation des patrouilles. Qu’elle soit à pied ou en voiture, la plus proche de l’incident est repérée, alertée et elle intervient aussitôt.
Nice, une "ville policière" ? Non, a assuré Christian Estrosi. "Je garantis la liberté des honnêtes gens et je menace celle des voyous", a promis l'élu local. Le programme a coûté 7,6 millions d'euros financé par la ville, l'Etat, la communauté urbaine et le Conseil général.