Jean-Pierre Marongiu, un entrepreneur français détenu au Qatar à la suite de déboires judiciaires, s'est dit déterminé à poursuivre la grève de la faim qu'il observe depuis plus de trois semaines, malgré une détérioration de son état de santé, ont indiqué ses proches mercredi.
L'un d’eux, qui lui rend visite régulièrement, a ajouté qu'"il est dans un état critique et a souvent du mal à parler". Jean-Pierre Marongiu est bloqué au Qatar depuis des mois à cause de chèques sans provision émis entre 2010 et 2012 pour un montant estimé à plus de 100.000 euros. Le ressortissant français, qui risque une peine de plusieurs années de prison, n'a d'autre choix que de rembourser les sommes dues, a indiqué l'avocat qatari, Moubarak al-Ali, qui a accepté lundi de le défendre.
"Nous conseillons aux amis de Jean-Pierre Marongiu d'approcher les plaignants et de trouver un terrain d'entente", a ajouté l'avocat. Jointe au téléphone, Mme Marongiu, actuellement en France, a affirmé être dans "une situation financière précaire, rendant inenvisageable le paiement des chèques".
Jean-Pierre Marongiu doit par ailleurs comparaître le 30 octobre devant une Cour d'appel à Doha après avoir été condamné en juin à six mois de prison et à une amende de 2.000 euros pour "sortie illégale du Qatar". Il avait alors rejoint en kayak les côtes de Bahreïn, pays voisin du Qatar, "sans permis de sortie", avant d'être arrêté puis remis aux autorités de Doha, selon l'avocat. Au moins trois autres Français sont également retenus au Qatar, faute d'obtention d'un permis de sortie, un document que tout résident étranger au Qatar est tenu de demander pour pouvoir sortir de ce pays du Golfe.
En août dernier, Jean-Pierre Marongiu s'était expliqué sur i>Télé :