"Qu'on aime ou qu'on n'aime pas Charlie hebdo, tout le monde, tous les Français doivent se sentir solidaires d'un journal qui exprime par son existence et par sa façon d'être, la liberté de la presse". Ces mots sont de Claude Guéant. Le ministre de l’Intérieur a défendu mercredi matin le travail des journalistes français, quelques heures après l’incendie qui a ravagé les locaux du journal satirique.
"C'est une liberté sacrée"
"La liberté de la presse est une liberté sacrée dans notre pays, il faut absolument tout faire pour la préserver", a assuré le proche de Nicolas Sarkozy. Et d’affirmer : "bien entendu, les forces de police vont faire l'impossible pour trouver les auteurs de cette agression, comme les auteurs des menaces qui ont été proférées par la voie d'Internet", a ajouté le ministre.
Une prise de position assez inhabituelle pour Claude Guéant, qui jusqu'alors n’avait pas eu pour usage de défendre la presse. Ses déclarations dans "l'affaire" des écoutes du Monde, où des factures détaillées de téléphone de journalistes ont été utilisées par les services d’enquête, en sont une illustration. Dans ce dossier, l'ancien secrétaire général de l'Elysée n’a pas particulièrement soutenu la presse, se contentant de juger "qu'il faudrait légiférer pour préciser cette question de l'utilisation des fadettes".
"Guéant défendre la liberté de la presse, risible"
Un soutien du ministre de l'Intérieur à la presse que pointent aujourd'hui du doigt les internautes sur la Toile, à l’image d’@humourdedroite qui s’exprime sur Twitter : "ils étaient où tous ces défenseurs de la liberté de la presse quand Guéant réclamait les fadettes de journalistes du Monde ? #charliehebdo". Certains en vont même jusqu’à douter de la crédibilité de ses propos. C’est le cas de @samarkandya: "entendre Gueant défendre la liberté de la presse est juste risible... #fadettes".
Reste que d’autres, comme @FlorianC y voient "un point positif, c'est que ça aura obligé Guéant à affirmer l'importance de la liberté de la presse".