Philippe Sarre "a menti". C’est ainsi que Rama Yade réplique au maire PS de Colombes, dans un entretien accordé au JDD.fr. "Il a monté une cabale inouïe contre moi", clame la vice-présidente du Parti radical qui dénonce également des manipulations de l’ancien maire UMP de la ville.
Alors que Philippe Sarre a annoncé sa radiation des listes électorales, Rama Yade déclare ne pas s’expliquer cette attitude. "Peut-être pour intéresser les journalistes, qui autrement n’auraient pas fait attention à lui", commente-t-elle, en rappelant que la préfecture des Hauts-de Seine avait démenti l’information. "Il s’agit en fait d’un simple changement de bureau de vote, suite à un changement d’adresse", poursuit Rama Yade.
"Une cabale inouïe"
Pour expliquer les déclarations à son encontre, Rama Yade répond simplement, à propos de Philippe Sarre : "Tout le monde sait que sa politique est un échec. Pour détourner l'attention, il a donc monté cette cabale inouïe contre moi. C’est triste".
Rama Yade est également revenue en détails sur la manière dont se manifeste la cabale qu’elle dénonce. "A-t-on obligé des agents municipaux à exercer sur moi une surveillance politique? Et si oui, à quelles fins? Depuis quand?", s’interroge-t-elle. "N’ayant ni idées ni projet, le maire de Colombes a choisi d’être le supplétif de ce qu’il reste de l’UMP locale dans ces basses manœuvres. Tout cela est dérisoire", dénonce-t-elle encore.
Une délation de l’ancien maire UMP
Au-delà d’un conflit entre deux partis politiques, Rama Yade affirme clairement que le maire actuel n’est pas le seul à lui en vouloir. "C’est bien parce qu’ils ont peur de perdre leurs places et leurs privilèges que le PS et ce qui reste de l’UMP locale m’ont désignée comme la femme à abattre", se justifie-t-elle. La vice-présidente du Part radical explique ainsi que les déclarations de Manuel Aeschlimann, député UMP d'Asnières et Colombes-Sud, annonçant qu’elle ne paye plus ses impôts à Colombes depuis 2008, résultent "d’un acte de délation commis par l’ancien maire UMP de Colombes".
"Un quarteron de comploteurs"
Ne mâchant pas ses mots, Rama Yade a également insisté sur les "fausses" informations qui circulent sur elle. "Un quarteron de comploteurs écrit au fisc, fouille dans mes poubelles, m’accuse de ne pas payer d’impôts locaux etc. Or, avoir fait un investissement immobilier ailleurs, ce qui n’est d’ailleurs pas un secret, n’empêche nullement d’avoir une résidence à Colombes ou d’y payer des impôts locaux".
"Je n’ai aucun compte à rendre à un député sanctionné à la fois par les électeurs et par la justice en première instance et en appel. Encore moins à un maire PS qui ne sait pas gérer sa ville", a par ailleurs répondu Rama Yade à propos de ses opposants qui affirment qu’elle privilégie son domicile parisien.
"J’ai saisi mon avocat"
Dans l’entretien qu’elle a accordé au JDD.fr, Rama Yade a également déclaré avoir contacté son avocat pour étudier une éventuelle plainte contre Manuel Aeschlimann. "Sans me victimiser mais juste parce que j’ai autre chose à faire, j’ai saisi mon avocat pour qu’il donne des suites appropriées à cette campagne de désinformation".