Mercredi dernier, leurs écoles cadenassées pour dénoncer la réforme des rythmes scolaires faisaient la une des journaux. Quelques jours plus tard et face à la menace d'une sanction, plusieurs maires récalcitrants ont fini par rentrer dans le rang.
La menace de l'astreinte. A Lyon, le tribunal administratif s'est penché lundi sur un "référé liberté" de la préfète de la Loire contre cinq communes, dont Saint-Médard-en Forez où le maire était allé jusqu'à retirer la poignée de l'école en signe de refus. A Jarnosse, on a aussi voulu calmer le jeu. La municipalité a écrit à la préfecture avant l'audience pour indiquer que "l'école ouvrira mercredi", entraînant ainsi un retrait immédiat de la procédure. Les maires de Saint-Médard en-Forez, Margerie-Chantagret, Viricelles et Villemontais ont indiqué qu'ils en feraient autant face à la menace d'une astreinte de 1.000 euros par jour.
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"Pas un voyou". En Alsace, Dominique Schmitt, maire de droite et sans étiquette de Heiteren, a lui bénéficié d'un non-lieu lundi après s'être engagé à ne pas réitérer son opération de cadenassage et à laisser ouverte son école chaque mercredi de classe à compter du mercredi 10 septembre. A la barre, ce maire de 52 ans s'est défendu d'être "un voyou", estimant que son action de cadenassage était "le seul moyen" pour montrer son désaccord avec la réforme.
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En région parisienne et notamment dans le département de l'Essonne, département le plus touché par la fronde des maires, la préfecture a déposé des référés-libertés à l'encontre de 16 communes. Une audience est prévue mardi devant le tribunal administratif de Versailles.