"En France, on estime quand même que 50.000 personnes ignorent qu’elles sont porteuses du VIH. C’est incroyable. Donc, il ne faut pas baisser la garde devant ce virus", a lancé Carla Bruni-Sarkozy, la première dame et ambassadrice du Fonds mondial de lutte contre le sida, jeudi matin d’Europe 1 au micro de Nikos Aliagas.
Invitée à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, Carla Bruni-Sarkozy a confié que ce rendez-vous "c’est l’occasion de réveiller les consciences, de se rappeler que beaucoup de progrès ont été accomplis mais qu’il reste encore beaucoup à faire. Il faut rester alerté, rester attentif et dire aux jeunes de se protéger, de se faire dépister".
Et la première dame de France d’expliquer les origines de son engagement dans la lutte contre le sida. "Depuis longtemps, je me suis sentie touché par cette épouvantable maladie, d’abord de manière personnelle parce que quelqu’un a été touché dans ma famille", a-t-elle confié. Avant d’ajouter : "lorsque j’étais encore mannequin, le monde de la mode a été vraiment touché et maintenant c’est un combat qui me tient à cœur".
"Banaliser les dépistages"
"Il y a 7.000 cas de contaminations en France. Cela fait quelques années que les contaminations ne reculent plus", s’est inquiétée Carla Bruni-Sarkozy. Parmi les priorités que la première dame a listées pour avancer dans la lutte contre l’épidémie : "il faut d’abord banaliser les dépistages."
"Le sida est un problème pas du tout résolu", a insisté Carla Bruni-Sarkozy :
Ambassadrice du Fonds mondial de lutte contre le sida, Carla Bruni-Sarkozy est aussi revenue sur un autre axe de prévention qui lui tient particulièrement à cœur : la transmission du VIH de la mère à son enfant.
"Les femmes, notamment en Afrique et en Inde, ne sont pas informées, elles ont peur de se faire dépister, peur de prendre le traitement, peur d’être mises au ban de leur famille. Il faut dédiaboliser cette maladie dans les mentalités", a-t-elle expliqué.
Le Fonds mondial de lutte contre le sida doit donc faire de la pédagogie pour montrer à ces femmes qu’elles peuvent éviter de transmettre le virus à leur enfant, estime la première dame. "Cela marche formidablement bien, il y a des résultats incroyablement encourageants. Il est très urgent d’étendre cette solution, si on continue comme cela d’ici 2015, on pourra éliminer la transmission sida de la mère à l’enfant", a insisté Carla Bruni-Sarkozy.
"Très fière" de sa fondation
Pour poursuivre son combat, l’ancien top model avait créé en 2009 la Fondation Carla Bruni-Sarkozy, "qui est complètement en dehors de toute relation avec la fonction de mon époux". Cette fondation a pour objectif de faciliter l’accès à la culture et à l’éducation pour les enfants, les étudiants défavorisés et les personnes exclues.
Deux ans plus tard, "c’est une fondation qui maintenant roule toute seule. C’est un bébé mais à ce jour les fonds levés nous permettront d’agir jusqu’en 2015, 2017 peut-être", a-t-elle détaillé, avant de conclure : "je suis très fière".