Une belle histoire. "Avec la SNCF, tout est possible", affirmait un ancien slogan de la compagnie ferroviaire. Force est de constater qu’il est toujours d’actualité. Pour preuve, une vieille dame qui s’était trompée de train la semaine dernière, pour se rendre à Reims, a vu son train s’immobiliser après un élan de solidarité des passagers et de la SNCF pour lui venir en aide, comme le rapporte vendredi L’Est républicain.
Confusion entre deux trains. Tout a commencé en gare de l’Est, à Paris, le vendredi 3 mai. Ce jour-là une passagère antillaise qui souhaite se rendre à Reims, monte en réalité dans un TGV qui rejoint Nancy en ligne directe. Après le départ, elle prend conscience de son erreur. Cette vieille dame, qui effectue son premier séjour en métropole, fond en larmes. Elle est terrorisée à l’idée d’arriver à 23 heures dans une ville où elle ne connaît personne.
La solidarité s’organise. Emu par sa situation, son voisin de wagon, un habitué des transports ferroviaires lui promet d’intervenir auprès d’un agent de la SNCF pour voir ce qu’il est possible de faire. Sans trop se faire d’illusion, il plaide donc la cause de la passagère inconsolable auprès d’un contrôleur qui contacte à son tour un régulateur de la SCNF.
La SNCF prend les choses en main. Dans le wagon de l’étourdie, l’entraide s’organise pour réconforter la passagère désemparée. Une personne lui propose même de l’héberger à Nancy. C’est alors que retentit la bonne nouvelle : le train marquera un arrêt exceptionnel en gare de Champagne-Ardenne, à une dizaine de kilomètres de Reims, pour y déposer la passagère.
Une happy end. Un contrôleur précise même à la vieille dame qu’elle sera prise en charge par deux agents de la SNCF sur le quai. Elle pourra ensuite monter dans le train à destination de Reims, parti 15 minutes plus tard de la gare de l’Est, qui marquera lui aussi un arrêt exceptionnel en gare de Champagne-Ardenne. Dans le wagon, cet heureux dénouement a été ponctué d’une salve d’applaudissements avec le sentiment, pour tous les passagers, d’avoir participé à un bel élan de solidarité.
Une faveur "très chouette". "Elle voulait me donner un billet de dix euros", a témoigné le voisin de la passagère sur Europe 1. "Je lui ai dit : "madame, vous bénéficiez d'un traitement de ministre, voire de Premier ministre"", a commenté cet homme. Avant de poursuivre :"je ne m'attendais pas à autant de compréhension de la part des contrôleurs, du régulateur, de la SNCF. J'ai trouvé ça très chouette".
Un geste rarissime. Du côté de la SNCF, on souligne que ce type d’arrêt est "tout à fait exceptionnel". Car, avant de prendre cette décision, les équipes de la SNCF ont dû vérifier que cela n’aurait pas d’impact sur le reste du trafic. Ce qui était le cas puisqu’il n’y avait plus de trains sur les lignes concernées. La décision a été prise "en tenant compte des circonstances pour la passagère et pour le trafic", précise un responsable de la SNCF, contacté par Europe1.fr. Avant de reconnaître : "une même situation à un autre horaire ne se serait probablement pas passé de la même manière".