Un casse du siècle "comme les autres"…

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Karine Lambin , modifié à
- Amigo a démonté sur Europe 1 le mythe de Spaggiari et raconté le casse du siècle.

Amigo est l’homme qui écorne le mythe d’Alberto Spaggiari, considéré jusqu’alors comme l’auteur du casse du siècle. Dans un livre sorti fin août La Vérité sur le casse de Nice, il affirme que c’est lui et sa bande qui ont été les cerveaux du cambriolage en juillet 1976 de la Société générale de Nice. 317 coffres avaient vidés en un week-end pour un butin de 46 millions de francs, l’équivalent de 25 millions d’euros.

Une discrétion confortable

Si certains de son groupe ont été un peu agacés par la notoriété de Spaggiari, "moi ça ne m’a rien fait", raconte Amigo. "Pour nous c’était une garantie de ne pas être poursuivis". Aujourd’hui encore, l’ancien voyou recherche la discrétion. Invité de Pierre-Louis Basse mardi soir, il a tenu à témoigner de façon anonyme, la voix masquée laissant néanmoins percer son accent. Il ne craint "pas trop les poursuites", il y a maintenant prescription. Mais "je ne veux pas agacer qui que ce soit", assure-t-il.

"Une affaire comme toutes les affaires"

Amigo raconte que le casse de Nice était au départ "une affaire comme toutes les affaires". Il était entouré de ses fidèles acolytes : le Gros, le Rieur, le Grand, le Fou, Mèche, Tchoutchou, et l’Arménien. "C’est après qu’on s’est rendu compte, qu’on a pris toute la mesure de ce qu’on avait fait".

Alberto Spaggiari, alias "Bert", forge ensuite la légende. Il monnaie ses interviews et des photos de lui grimé, jusqu’à sa mort en en 1989. Amigo essaie d’aujourd’hui de lui voler la vedette. Mais on le soupçonne aussi d’être un imposteur. Pas facile d’écorner un mythe.