C’était son combat depuis deux ans : prévenir les habitants de son village de Vendée, la Faute-sur-Mer, des risques de rupture des digues. Annette Anil avait pris connaissance d’un rapport de la Direction départementale de l’équipement qui pointait du doigt les faiblesses des digues et leur impact mortel.
"Tout ce qui s’est passé était décrit. Il y avait des points noirs sur cette digue avec danger de mort. Voilà pourquoi je suis révoltée", explique Annette Anil. Et ce qui l’écoeure d’autant plus c’est que le maire de la Faute-sur-Mer n’a jamais voulu entendre qu’il y avait danger. "Notre maire a toujours dénigré les services de l’Etat qui avaient réalisé cette étude de diagnostique, en disant que leurs calculs étaient faux. C’est effrayant", s’indigne-t-elle.
"Le village est dévasté", assure-t-elle :
"J’ai alerté la population en disant : attention, les digues sont en mauvais état, il y a des études de faites", raconte-t-elle. "Mais le maire du village a toujours dit que ça n’était jamais arrivé et que ça n’arriverait jamais. C’est un scandale", s’agace-t-elle. "Je considère qu’il n’a pas fait son rôle de protéger la population", conclut cette habitante de la Faute-sur-Mer.
Pour autant, et contrairement à ce qui a été indiqué par erreur, madame Anil nous a précisé qu'elle n'a jamais affirmé avoir l'intention d'attaquer le maire de la Faute en justice. René Marratier, lui, plaide non coupable.