La France a beau être prête, elle ne pourra rien contre le nuage de cendres. "Le jour où l'Europe sera touchée, il y aura des vols annulés", a prévenu Thierry Mariani, secrétaire d'Etat chargé des Transports, lundi sur Europe 1. Mais "il n'y aura pas de problèmes sur la France dans les prochaines 48 heures", a-t-il assuré.
La sécurité avant tout
Le nuage de cendres qui s'échappe du volcan islandais Grimsvötn pourrait arriver sur la France jeudi. "Mais cette fois, nous aurons des éléments qui nous permettrons de savoir quoi faire, quand on reprendra le trafic, mais surtout quand les normes de sécurité seront respectées ou non", a poursuivi le secrétaire d’Etat. Une situation différente de celle de l'an dernier lorsque l'Eyjafyöll était entré en éruption. celle-ci est moins virulente, assurent les spécialistes.
>> Une carte pour suivre le nuage de cendres : ici.
"On a progressé dans les modèles de dispersion des cendres", a assuré de son côté Jacques Dopagne, vulcanologue. Des progrès qui ont permis de mettre en place des cartes d’altitudes qui indiquent à quelle hauteur il est possible de voler ou non. D’autres analyses auront lieu dès que le nuage sera au-dessus de l'Europe, afin de "déterminer si les cendres sont nocives ou non", a précisé Thierry Mariani. "Et si elles ne sont pas nocives alors on fera voler les avions, par contre si elles sont nocives et présentent un risque alors nous ne feront pas voler d'avion", a-t-il ajouté.
Il "faut toujours penser à la sécurité sans abuser du principe de précaution" :
Mais si la France ne peut rien pour empêcher le nuage de passer, un "plan B" est prévu en cas d’annulation de vols, a assuré Thierry Mariani. "Le plan B est quasiment prévu puisque suite à l'épisode neigeux [du mois de décembre dernier, NDLR], un plan de réservation [de chambres d'hôtel] exceptionnel a été mis en place", a-t-il poursuivi. Les voyageurs sont donc assurés de ne pas passer la nuit dans les aéroports en cas d’annulation de vols, mais dans des chambres mises à leur disposition.