Le rassemblement samedi des "gilets jaunes" à Angers, composé d'environ 2.500 personnes, s'est achevé par des violences après avoir débuté pacifiquement, a constaté un photographe de l'AFP. Quatre personnes ont été interpellées, a précisé la préfecture, indiquant dénombrer quelques blessés légers parmi les forces de l'ordre et faisant également état de deux manifestants incommodés par les émanations de gaz lacrymogènes.
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"Nombreuses dégradations". La préfecture mentionne également une tentative d'incendie contre la Banque de France et des dégradations sur le chantier du tramway. Les manifestants ont aussi incendié des barricades constituées notamment de matériel de chantier, a observé le photographe. "Ce soir, j'ai un sentiment de colère et d’écœurement", a commenté dans un communiqué le maire d'Angers, Christophe Béchu (ex-LR), faisant état de "très nombreuses dégradations" dans le centre-ville et dénonçant "un tournant inacceptable" du mouvement des "gilets jaunes".
De son côté, Matthieu Orphelin, député LREM du Maine-et-Loire, a annoncé suspendre ses échanges avec les "gilets jaunes" en raison de ces violences. "La plupart des gilets jaunes ne se sont pas immédiatement désolidarisés de ces violences et beaucoup sont restés là où la situation dégénérait, malgré les engagements pris. Le périmètre de sécurité n'a pas été respecté, malgré les engagements pris", a-t-il commenté dans un communiqué.
Frictions. Pendant une bonne partie de l'après-midi, le rassemblement s'était pourtant déroulé dans le calme. En fin d'après-midi, les forces de l'ordre avaient dispersé aux grenades lacrymogènes et au canon à eau des "gilets jaunes" qui cherchaient à s'approcher de la préfecture, avait constaté le photographe. La manifestation d'Angers était annoncée comme une manifestation pour l'ensemble de la région Pays-de-la-Loire. Mais un autre rassemblement a réuni entre 800 et 900 "gilets jaunes" à Nantes, selon la préfecture de Loire-Atlantique. Huit personnes y ont été interpellées, a-t-on précisé de même source, en faisant état de "quelques frictions" avec les forces ce l'ordre.