Pour protéger les enfants des différents trafics qui empoisonnent la vie d'une partie des habitants, la ville d'Arles a pris une décision radicale. Elle a décidé de construire un mur pare-balles autour de la cour de récréation d'une école. Une idée née du décès d'un élève, tué par une balle perdue à quelques encablures de l'établissement.
Avec ses 2m30 de haut et sa dizaine de mètres de long, ce mur de parpaings, encore inachevé, vient donc barricader la cour de l'école du quartier de Griffeuille à Arles. Au micro d'Europe 1, plusieurs mamans n'en reviennent pas de devoir en arriver là et font part de leur résignation. "Je trouve ça assez hallucinant parce que je pense que ce n'est pas une manière de résoudre les problèmes", estime cette mère.
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"C'est même navrant. Maintenant, vu les événements qui se passent sur Griffeuille et puis sur d'autres cités, on est obligés de protéger les enfants. Mais c'est vraiment malheureux", juge cette autre maman.
Sanctuariser l'école
Rachid habite ici depuis des années mais désormais, il a peur de se balader dehors depuis. "Si je suis là au mauvais moment, au mauvais endroit, c'est bon, ce sera pour moi à la prochaine. Il y en a qui ont peur pour leur vie", témoigne-t-il. Pour Théo Pentagrossa, responsable communication de la mairie d'Arles, ce mur est un moyen de sanctuariser l'école.
"Au-delà du trafic de drogue qui gangrène le quartier, c'est des travaux qu'on a l'habitude de mener sur d'autres établissements également. Faire en sorte que ce qui se passe dans l'école reste dans l'école, mais surtout que rien de l'extérieur ne puisse venir perturber le déroulement d'une journée d'un enfant arlésien qui a juste envie d'aller à l'école", indique-t-il. Ce nouveau mur sera décoré par les enfants à la rentrée.